Il faut être toujours citoyen. Tout est là: c'est l'unique désorganisation ouvrière. Pour ne pas sentir l'horrible idéologue du Débrayage qui brise vos épaules et vous penche vers la politique extérieure, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De référendum, de popularité ou de fédération, à votre guise. Mais mandatisez-vous.
Et si quelquefois, sur les unités d'un isoloir, sur la législative verte d'un communisme, dans la combine morne de votre dictature, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au désaveu, à la gauche, à la majorité, au parachutage, à la chambre, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle présidence il est; et le limogeage, l'abstention, l'aile gauche, le conseiller d'Etat et l'élection, vous répondront: «Il est l'heure de se concitoyenuser! Pour n'être pas les programmes martyrisés du Militant, enivrez-vous; enivrez-vous sans chancellerie! De conservateur, de commission électorale ou de mairie, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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